vendredi 6 avril 2007

On ne pousse pas tout de suite, Madame


«Ok, tu peux arriver aujourd'hui.»
Mais jamais j'aurais pensé qu'il m'aurait pris aux mots. Mes contractions ont débutées trois heures plus tard en ce beau dimanche matin 17 septembre.

Dans la soirée, pendant Tout le monde en parle, Chaton comptait les contractions et moi je me disais que ce n'était finalement pas si pire que ça des contractions. J'étais aux 5 minutes et ça faisait à peine des petites crampes. Chaton m'annonce que je suis maintenant aux 4 minutes et qu'il faudrait partir pour l'hôpital. «Attends! Je veux terminer d'écouter Guy A Lepage!» On ne contredit pas une femme enceinte (et surtout pas une sur le point d'accoucher), Chaton attend donc nerveusement.

L'émission est terminée. On prend les bagages et on part pour l'hôpital. On s'installe tranquillement dans la salle d'accouchement. Les infirmières sont très sympathiques et j'espère que tout se passe assez vite pour qu'elles soient là quand fiston va sortir. Et je ris encore des contractions qui sont maintenant aux 2 minutes et qui se font encore à peine sentir.

2 heures du matin (18 septembre), je crève mes eaux. HAAAAAAAA! C'EST CA UNE CONTRACTION! AU SECOURS! JE VEUX L'ÉPIDURAL. Pas pour moi l'accouchement naturel. Depuis que mes eaux ont crevés je souffre le martyre. Et l'anesthésiste est arrivé seulement 1h30 plus tard. L'Épidural fait son effet. Haaaaa! Merci. J'en profite pour me reposer, pour reprendre un peu de force. 1h15 plus tard, je sens pousser. Ça y est, il arrive. Ça pousse. Ça pousse tout seul.

«On ne pousse pas tout de suite madame, on attend le médecin.» m'avertit l'infirmière. Quoi!? Sérieux là!? Vous voulez que je retienne un tsunami en me croisant les jambes! Dire que je vous trouvais sympatiques quand je suis arrivée.

Mais on ne contredit pas une femme enceinte et surtout pas une en plein accouchement. Moi, je pousse. Chaton est à côté de moi et me tient la main. Trois poussées et la tête est sortie. Une autre et le voilà Chaton junior qui atterit sur mon ventre.

(Ici on prend le temps d'imaginer l'intensité de l'émotion quand on voit notre enfant pour la première fois et que lui, voit la vie pour la première fois)

Il regarde partout. Il est fasciné par la machine sur laquelle je suis pluguée. Y'a des lumières et du bruit... Wow!

Il était tellement curieux, il est resté éveillé durant 12 heures consécutives. Mais moi, je dormais.

Non, non. Pas de sundea aux merguez.




Et oui! Ça y est. Les éternels enfants que nous étions allions maintenant être parents.
La grossesse s'est bien déroulée. Aucune fringale de sundea aux merguez. À l'exception que je mangeais par couleur... J'avais des envies folles de vert, de rouge ou de orange. Que ce soit n'importe quoi, pourvu que ce soit pétant de couleur!


Des petites nausées au premier mois, un buzz trippant durant le deuxième trimestre et des sauts d'humeur terrible pour le dernier trimestre (encore pardon mon amour!).


Le plus trippant était de le sentir bouger dans mon ventre. Il n'était pas très grouillant et avait souvent le hoquet.


Une nuit, j'ai fait un drôle de rêve. J'étais couchée et lui était sur mon ventre. Il me flattait doucement et me disait que tout allait bien se passer... Mon bébé réconfortait l'enfant que je suis.

Quoi!? Enceinte!? C'est pas la sandwich au smoked meat?!


Je partais avec patron à Québec pour une réunion. J'avais mangé pour dîner un dégueulasse sandwich au smoked meat. J'avais terriblement mal au coeur dans l'auto.

Au retour de Québec, incapable d'être dans l'auto. J'avais de sérieuses nausées. Passagère ou conductrice, rien n'allait. C'est là que le doute s'est installé... je n'avais pas mangé de sandwich au smoked meat avant de partir...

Arrivée à la maison, j'achète un test de grossesse en cachette. Je n'en peux plus, je dois savoir (et faire pipi) et je fais mon test à 4 heures du matin. Et le petit «+» s'est coloré. Le doute est confirmé.

Je m'étends sur Chaton qui fait encore dodo et je lui souffle mon haleine de petit matin au visage en espérant le réveiller tranquillement et lui annoncer la nouvelle : «Chaton, on va avoir un bébé». Quel beau réveil! On m'a toujours dit que j'étais une grande romantique!

Et enfin les 20 semaines sont passées et je suis incapable d'attendre. C'est un garçon ou une fille? Là, je suis vraiment heureuse d'être de mon époque et de connaître tout de suite le sexe de notre bébé.

On retient notre souffle (et l'envie de pipi de maman...)

Suspense...

C'est un garçon! Un premier petit enfant pour la famille Vaillancourt et un troisième pour la famille Sénéchal (et le troisième petit fils!)